EXOSQUELETTE

Ces vêtements offrent une mutation de l’être, où il se dévoile, où il évolue par une carapace extérieure constituée de plusieurs couches qui se superposent. Ces vêtements proposent la double fonction de protéger et de dévoiler. Le vêtement serrait comme un squelette extérieur, une représentation extérieure de nous-mêmes. Les insectes m’inspirent, notamment, les scarabées et leur carapace de protection aussi appelée exosquelette. Ces vêtements reprennent cette esthétique avec des bandes qui s’articulent entre elles et qui suivent le corps, ainsi que leurs articulations très fines qui créaient presque un vide. Toutes ces couches qui se superposent et se soulèvent peuvent être vues comme une mue qui permettrait de grandir, d’évoluer.

 

La conservation, l’accumulation est très présente sur ces vêtements. Toutes les richesses de nos multiples souvenirs sont conservées comme des trésors sur le vêtement. L’aspect précieux est important, surtout sa symbolique par l’utilisation de matériaux rares propres à chacun. 

Les rayures, les nervures sont beaucoup utilisées, la finesse de ces traits verticaux évoque de la sensibilité. En même temps, cela souligne les formes en les rendant plus robustes. La gamme colorée va du crème au bleu clair appelé bleu fumé ou bleu brume en passant par des touches de doré. Cette gamme évoque de la douceur et de la délicatesse sans grand contraste. Les matières employées sont pour une partie très fluides comme le crêpe ou le chambray de coton et pour l’autre partie on a un jacquard très travaillé avec des fils de lurex dorés.